Cour de Cuisine avec Mademoiselle Oara.

Emiko s'installa donc à côté de moi alors que la professeur commençait à donner ses instructions :

- Pour commencer dans la simplicité, nous allons cuisiner une omelette de pomme de terre au gruyère. Facile, rapide, nourrissant et bon. Vous allez avoir besoin de 3 œufs, 2 pommes de terre, 30g de gruyère, du sel, du poivre et du persil. Les ingrédients sont dans les paniers sur votre table. Les ustensiles se trouvent dans les placards qui bordent les mur de la classe. Prenez tous ce dont vous avez besoin. Je vais en profiter pour évaluer les talents culinaires de chacun et voir si certains d'entre vous on déjà mit la main au fourneau... Enfin, si talent il y a.

Je regardais Emiko ... Faire une omelette de pommes de terre au gruyère ? Elle n'avait rien trouvé de plus ... normal ... ou de plus extravagant ? Je ravalais ma salive. La cuisine, ce n'était pas vraiment mon truc. Le seul point de compétence que j'avais, c'était la possibilitée de faire du feu. Bref. J'espère qu'Emiko sait se débrouiller pour fabriquer une recette mangeable à partir des ingrédients. Je pris la corbeille et y dénichais les 3 oeufs, 2 jolies pommes de terre, un bloc de gruyère, une salière ainsi qu'une poivrière, et un bouquet de persil. Tout en me demandant comment tout ça, plus le maïs que j'avais englouti et les autres fruits et légumes qui s'y trouvaient avaient pu tenir dans une si petite corbeille ...

Je posais tout ça devant nous, en rangée bien droite, et me levais pour chercher les ustensiles de cuisine. J'étais du côté du mur, et ils y étaient accrochés, après tout. Je pris un fouet, un couteau, une râpe et quelquechose qui s'appelle un économe. Je me voyais assez mal éplucher les pommes de terre à la manière de Darts. Mes griffes à moi ne sont pas assez fines et proches les unes des autres pour qu'elles me permettent de faire ce genre de chose. Je rassemblais tout cela sur la paillasse et posais ensuite mes fesses sur le tabouret. Je fixais les oeufs, n'osant pas les toucher ... et finalement, je demandais à Emiko :

- On commence par quoi ?

Entre temps, Féli s'était réveillée et engloutissait tout un paquet de bonbons que son frère lui avait envoyé. Et l'autre jumelle se faisait habiller par la couturière-cuisinière Oara. On étit légèrement en retard par rapport à d'autres groupes, mais ce n'était pas le temps qui manquait.

Lilianne était heureuse de faire quelque chose avec Féli et seulement avec Féli. Manque de pot, elle était en cours et donc pas si seule que ça. A voir la tête qu’elle faisait depuis l’ingestion des bonbons, ont aurait dis qu’elle arrivait tout droit du pôle nord, frigorifiée. Les œufs battus en neige, la demoiselle prépara les dés de jambon. Mais s’aperçut qu’il n’y en avait pas. Elle grommela qu’une omelette sans jambon n’était pas une vraie omelette et montra quelques fins traits d’énervements. Féli venait de finir avec les patates et elle se calma, lui souriant même très chaleureusement. D’un geste, elle prit le bloc de gruyère et coupa une partie, puis en deux. Elle passa une des moitiés à Féli et posa l’autre plus loin et regarda Féli dans les yeux car elle se tourna au même moment :

- Il y a un peu trop de fromage par rapport à la quantité, prévue. N’y fait pas attention *se rapproche d’elle, comme si elle allait l’embrasser* Et c’est quand tu veux au fait pour ta demande. Ma poitrine est à toi *sourire*

Puis elle se retira en lui faisant un clin d’œil malicieux et prit son bloc dans les mains après avoir passé la râpe à Féli. Le mieux ça serrait de mixer les lamelles de fromage avec le râpé pour un savoureux mélange selon elle. Elle finissait même par se demander le but du cours car c’était un peu trop facile pour elle. Peut-être comme pour le premier cours d’art du ténébreux elfe ? Evaluer les élèves sur leurs savoir-faire n’était pas une mauvaise idée mais si tout le monde le faisait ça allait vite devenir ennuyeux à souhait… Enfin, il ne restait presque qu’a saler et poivrer puis faire cuire. La jumelle aux cheveux roses demanda à Féli de s’occuper de l’assaisonnement avant de faire cuire le tout.

Et Rikù pendant ce temps ? Elle fulminait car la prof venait tout juste de lui passer le tablier dont elle ne voyait pas l’utilité. Elle lui fit même part que sa servait à rien de juste protéger sa mini-jupe qui en plus était protégée par le bort de la table. Mais vu que la prof l’avais déjà suffisamment fait chier comme ça elle allait l’écouter… Pour une fois… Bon pour commencer les patates. Elle regardait chacune des positions du poignet de Natsuki et essaya de faire de même à les découper. C’était un peu biscornu mais plutôt bien fait quand on sait qui l’a fait. Ensuite les œufs, plus dur sans mauvais jeu de mots… Bon elle prit le premier et tapa un peu trop fort, faisant s’écouler doucement le tout dans le saladier. Pour l’autre elle tapota plus doucement mais il ne se cassait pas comme prévu elle s’énerva et d’un coup, il s’ouvrit comme il aurait du l’être et fit tomber doucement le tout. La prof la complimenta :

- Tu vois. Rien de bien complexe.

- Ouais. Mais je m’attendais à pire…

En parlant de pire, la Natsuki la dépeigna ce qui l’énerva un peu. Natsuki rigolait et finalement elle aussi. Quand elle vit le bloc de fromage, elle paniqua intérieurement. Rikù avait une sorte d’allergie à tout ce qui était fait avec du lait (lactose pour ceux qui ne savent pas) et comme réaction, elle vomissait tout ce qu’elle pouvait. Pire, rien qu’a l’odeur de certain fromage ou de laitage chaud, elle sentait des relents. Elle le précisa à sa prof avant que ça ne dégénère, surtout que Lilianne n’avait pas ce problème là. Un traumatisme de jeunesse et voilà le résultat… Bref, elle jeta un œil à sa sœur et vit qu’elle allait finir d’une minute à l’autre. Vive la pro de la cuisine, surtout que les deux Rose noire était largement en avance par rapport à n’importe quel groupe. Elle fit part de ça aussi à Natsuki :

- Je crois que ma Lilianne à finit vous devriez p’tet voir non ? Et je fais quoi pendant ce temps mademoiselle ?

Une fois installée prêt de Leha qui avait accepté qu'elle partage sa paillasse, l'ange écouta les instruction de la prof. Beaucoup, d'après les regards qui étaient lancés, ne devait pas savoir manier autre chose qu'une fourchette pour se nourrir. Avec un sourire en coin, Emiko se dit que pour une fois, son "esclavage" auprès de ce qui constituait sa famille lui serait peut-être utile. Elle écouta avec attention ce qui leur était demandé ; quelque chose de très classique en soi et pas forcément des plus amusant à faire. Mais mieux valait sans doute commencer doucement.

Je regardais Léha. Sans hésitation, elle pris la corbeille posée entre elles deux et piocha le nécessaire, c'est-à-dire des œufs, deux pommes de terre, du gruyère, du poivre, du sel et un peu de persil. Pour sa part, Emiko aurait bien ajouté quelques poivrons ou piments mais cela ne semblait même pas exister dans la corbeille, tant pis. L'adolescente réfléchit à l'ordre dans lequel elles devraient opérer. Pendant ce temps, elle ne semblait même pas remarquer que sa partenaire avait déjà tout aligné et même ramené tous les ustensiles de cuisine. Sans doute une peu perdue par cette activité et voulant la ramener à la réalité, Léha lui demanda alors :

- On commence par quoi ?

Emiko cligna des yeux avant de remarquer les efforts fournies par l'hybride. Elle n'avait encore rien fait. Avec un sourire un peu forcé elle se tourna vers Léha et lui proposa une démarche à suivre, demandant en même temps son avis.

- Je suppose que nous devrons commencer par éplucher les pommes de terre et les couper en petits morceaux pour ensuite les faire cuire dans une poêle. Pendant ce temps l'une de nous deux peut s'occuper de casser les œufs et de les battre. Suffit ensuite de commencer à les faire cuire dans la poêle puis de rajouter le gruyère, les pommes de terre et tout le reste. Ce qui m'étonne c'est qu'on ait pas d'huile ni beurre ni rien. Enfin on fera avec. Si ça te va, tu préfères faire quoi ?

Attendant la réponse de Léha, l'ange s'empara de deux tabliers en voyant que la plupart des autres en avait déjà revêtu un. Elle n'avait pas particulièrement faim mais une douce odeur envahissait déjà la pièce.

Cours terminer et points distribuer.

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